Dans notre secteur, l’innovation produit a également le vent en poupe. Quel matériau choisir pour garantir l’étanchéité d’une toiture plate ? Faut-il suivre l’innovation du moment et opter pour un matériau de colmatage synthétique populaire, tel que l’EPDM ? Ou faut-il préférer un revêtement étanche bitumineux, un matériau qui a fait ses preuves depuis des années ?
Qu’est-ce qu’un revêtement en bitume ?
Mieux connu sous le nom de « roofing », le bitume existe depuis de nombreuses années et a largement prouvé sa fiabilité. Les membranes d’étanchéité bitumineuses sont disponibles en différentes épaisseurs et sont, en outre, pourvues d’une armature en polyester, en tissu de verre ou une combinaison de ces deux composants. Autant d’arguments qui expliquent que ce produit a aujourd’hui une durée de vie avérée de 25 ans en moyenne.
Qu’est-ce qu’un revêtement EPDM ?
L’EPDM est un plastique caoutchouteux utilisé pour la couverture des toits. Il s’agit d’un matériau très en vogue, notamment en raison du faible niveau d’entretien requis et de sa résistance aux variations de température. Les fabricants parlent d’une durée de vie moyenne de 40 ans, bien que cela ne soit pas encore prouvé au vu de la nouveauté du produit.
Qui de l’installation ?
Les membranes bitumineuses sont généralement appliquées à l’aide d’un brûleur. Chauffée, la face inférieure du revêtement fond et se fixe sur le toit. Ces membranes peuvent toutefois également être collées ou fixées de manière mécanique. Le roofing est toujours posé en deux couches, ce qui garantit une étanchéité optimale.
L’EPDM est toujours installé à l’aide de colle ou en combinaison avec des fixations mécaniques. La membrane peut éventuellement être fabriquée sur mesure, ce qui réduit le nombre de jointures visibles sur le toit. Toitures Crabbé opte pour un EPDM de qualité supérieure, présenté en rouleaux, de la marque Resitrix. Ce revêtement a une épaisseur de 2,5 mm et est doté d’une armature.
L’entretien
Les couvertures bitumineuses bien entretenues ont une plus longue espérance de vie. Retirez mousses et algues chaque année pour garantir une durée de vie supérieure.
La principale caractéristique de l’EPDM est qu’il demande peu d’entretien. Cela ne signifie cependant pas que vous ne devez pas entretenir votre toit : vous devrez toujours en retirer les feuilles et autres saletés.
Y a-t-il des aspects négatifs ?
Chaque produit a ses faiblesses. L’EPDM est parfois moins coûteux que le bitume, mais cela s’explique par une différence de qualité entre certains produits EPDM. Il est donc essentiel de les comparer ! Les jointures et les bords sont un des points faibles de l’EPDM. L’expérience nous apprend que les éventuels problèmes avec l’EPDM se situent presque toujours au niveau des jointures. La membrane est également moins épaisse que celle du roofing, ce qui augmente le risque de perforation.
La conclusion de Toitures Crabbé
Jo Van Gossum : « Pour les toitures plates, nous privilégions encore la méthode traditionnelle, avec du bitume. Aujourd’hui, tout le monde ne jure que par les couvertures de toit plastiques, comme le PVC, l’EPDM, le TPO, etc. Nous restons volontairement à l’écart de cette tendance, car nous constatons régulièrement que ces matériaux ont également leurs faiblesses. Malgré les pronostics quant à leur durée de vie extrêmement longue, ces produits n’offrent pour l’instant “que” 10 ans de garantie. La durabilité et la qualité sont pour nous des priorités. C’est pourquoi nous privilégions des matériaux qui ont déjà prouvé leur fiabilité, comme le bitume ou “roofing”, avec, certes, une exécution améliorée (APP ou SBS). Il faut également dire que le roofing de 2017 n’a plus rien de comparable au roofing d’il y a quinze ans. L’apparition de matériaux neufs et différents sur le marché a poussé les fabricants à améliorer leur produit. C’est évidemment un point positif ! Tous les types de roofing sont ainsi désormais pourvus d’une armature, ce qui n’était pas toujours le cas auparavant. Les règles de sécurité pour l’installation du roofing sont également bien plus strictes aujourd’hui. »